La menace d'un conflit ouvert plane
désormais sur le pôle Guadeloupe de l'université. Les tensions
liées à l'élaboration du budget de la future université des
Antilles (UA) sont encore montées d'un cran.
Hier après-midi, à l'issue d'une assemblée
générale de trois heures, convoquée par le vice-président de pôle
Guadeloupe, Didier Destouches, une motion, destinée au ministère de
l'Enseignement supérieur, a été votée. Dans la salle : des
étudiants, des enseignants, des représentants syndicaux, du
personnel technique et administratif. Et un duplex avec le campus
de Saint-Jacob, à Saint-Claude. La motion stipule un certain nombre
d'exigences et précise que, sans réponse sous huit jours, « les
membres de la communauté universitaire du pôle Guadeloupe
utiliseront tous les moyens nécessaires à leur disposition pour
être entendus et obtenir la satisfaction totale de leurs
revendications » .
Au coeur de la discorde : la répartition
budgétaire sur les deux pôles Guadeloupe et Martinique.
Pour rappel, en temps normal, le conseil
d'administration (Guadeloupe, Martinique et Guyane) se réunit
mi-décembre pour voter le budget primitif de l'université
exécutoire au 1er janvier. Or, la configuration de l'établissement
n'est plus la même.
Depuis le 1er janvier, il est désormais
séparé en deux : l'université de la Guyane d'un côté et celle des
Antilles (Guadeloupe/Martinique) de l'autre.