Le Désiradien funambule passe à table

Le Désiradien funambule passe à table

Boris COLOMBET
Dimanche, Léon Tonton s'était perché sur une grue sur le chantier du Mémorial ACTe.
Dimanche, Léon Tonton s'était perché sur une grue sur le chantier du Mémorial ACTe.

Il aura au moins obtenu ça. Après s'être perché en haut d'une grue implanté sur le chantier du Mémorial ACTe, dimanche, Léon Tonton a été reçu en sous-préfecture de Pointe-à-Pitre, mardi matin. L'occasion pour cet éleveur de La Désirade de parler du sort des produits péyi et des efforts financiers à consentir pour soutenir ce secteur. Son rêve : « Que 80% de ce qu'on trouve dans nos assiettes soit issu de notre production. »

Doux rêveur ou activiste écolo ? Difficilement cernable, Léon Tonton est peut-être tout ça à la fois. Même si l'intéressé préfère se définir comme « homme de terrain et d'action. » Non sans glisser avec aplomb et aussi malice : « À La Désirade, certains « consanguins » m'ont traité de fou. Mais croyez bien que j'ai la tête sur les épaules et les pieds sur terre. »
Dimanche, pourtant, cet « agriculteur en fin d'activité » et spécialisé dans « l'élevage caprin » a quitté le plancher des vaches pour se percher sur une grue de chantier. Au beau milieu du futur Mémorial ACTe. Il n'en a pas fallu davantage pour générer une certaine agitation du côté des élus mais aussi des pouvoirs publics, susciter l'étonnement du grand public et...

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