Emmanuel Macron au chevet de Saint-Martin et Saint-Barthélémy

Emmanuel Macron au chevet de Saint-Martin et Saint-Barthélémy

L'avion présidentiel a atterri en Guadeloupe à l'heure dite, ce mardi matin. Emmanuel Macron a été accueilli par les présidents des collectivités, Ary Chalus et Josette Borel-Lincertin, et les parlementaires (Justine Bénin, Max Mathiasin, Hélène Vainqueur, Olivier Serva). Le président de la République a animé ensuite une longue réunion avec le préfet, les membres du Comité opérationnel départemental et les élus, avant de s'exprimer devant la presse sur le tarmac de l'aéroport Pôle Caraïbe.

Le président Macron s'est exprimé devant la presse sur le tarmac de l'aéroport Pôle Caraïbe. Il a accepté de répondre à quelques questions.

L'avion présidentiel à son arrivée

Emmanuel Macron aux côtés d'Ary Chalus, président de Région

Le pool presse en attente de l'intervention du président de la République

L'avion de la République française

Le pont aérien entre la Guadeloupe et Saint-Martin est toujours actif

L'avion du chef de l'État s'est posé, à 5h30, sur l'aéroport Pôle Caraïbe. Emmanuel Macron a d'abord assisté à un long point de situation à l'aéroport avec les présidents des collectivités territoriales, Ary Chalus et Josette Borel-Lincertin, les quatre députés de Guadeloupe (Justine Bénin, Max Mathiasin, Hélène Vainqueur, Olivier Serva), et les membres du Comité opérationnel départemental. Le président de la République s'est ensuite exprimé devant la presse, vers 8 heures, sur le tarmac. « Il est venu apporter un message de solidarité, il sait que les gens ont beaucoup souffert et ne s'attend pas à un accueil très chaleureux. Mais il va faire oeuvre de pédagogie », avait prévenu son entourage. Il a fait le déplacement avec les ministres de l'Éducation et de la Santé. « L'investissement est complet et la reconstruction le sera, rassurez-vous », a-t-il affirmé. Un délégué interministériel a d'ailleurs été nommé afin de coordonner la reconstruction.
Le chef de l'Etat défend l'action du gouvernement
Pour répondre aux critiques sur la gestion par l'Etat de l'avant et après Irma, Emmanuel Macron a assuré que le gouvernement avait « répondu plusieurs jours avant » l'ouragan, et que le « retour à la vie normale » était la « priorité absolue ». Le gouvernement « a répondu dès que l'information a été donnée, donc plusieurs jours avant, et constamment tout au long de cette crise », a déclaré le chef de l'Etat. « L'anticipation a été complète. Il n'était pas possible d'avoir une anticipation supérieure ». Le chef de l'Etat s'est dit « favorable » à la création d'une commission d'enquête parlementaire réclamée par la droite, la France insoumise et le Front national. Mais « au bon moment. Pour l'heure, le temps est à l'union nationale », a-t-il lancé.
« Ce que nous avons mis en place depuis le début de la crise, c'est l'un des plus grands ponts aériens depuis le début de la Deuxième guerre mondiale », a dit le président de la République. « Au moment où je vous parle, il y a 1900 forces de l'ordre et forces armées à Saint-Martin pour sécuriser l'île. Les moyens sont là, avec un retour à l'ordre public partout où nous avons connu des débordements inacceptables ». Emmanuel Macron sera mardi soir « au côté des forces de l'ordre en patrouille » à Saint-Martin.
Pour un retour rapide à la « vie normale »
Emmanuel Macron a estimé un retour de la distribution de l'eau potable sur le territoire « à partir du 20 », mais temporairement en « quantité moins importante que ce qu'il y avait avant l'ouragan ». Il a également promis que « d'ici la fin de semaine dans tous les points sensibles », l’électricité serait restaurée, notant que « 50% des foyers » ont retrouvé le téléphone.
Concernant les écoles, le chef de l'Etat a souhaité que certaines ouvrent « dès la semaine prochaine, même pour quelques heures ». Des « tentes gonflables » seront livrées pour permettre d'assurer des cours. Il vise un retour à la normale « d'ici à la Toussaint » pour l'ensemble des élèves.
Le président a également dit souhaiter une reconstruction répondant  « aux exigences sismiques et environnementales ».
 Emmanuel Macron doit effectuer, ce mardi matin, une reconnaissance aérienne au-dessus de Saint-Martin, où il doit rencontrer des sinistrés de l'ouragan, avant de se rendre à Saint-Barthélemy. Il reviendra mercredi en Guadeloupe pour « aller auprès des victimes et faire le point avec les élus ».
Onze morts et des disparus
Le chef de l'Etat a évoqué un bilan revu à la hausse de "onze morts " et "plusieurs blessés et disparus" après le passage d'Irma. L'ouragan a fait aussi quatre morts dans la partie néerlandaise, selon le dernier bilan. Au total, 27 personnes sont mortes dans les Caraïbes.
23 arrestations
L'ordre public a été rétabli. Une porte-parole de la gendarmerie a évoqué « 23 arrestations depuis le 7 septembre », distinguant d'un côté des « vols » de denrées pouvant être « presque qualifiés de nécessité », commis par des personnes « qui ont tout perdu, qui ont peur, (...) faim et soif », et de l'autre « des vols (...) d'opportunité », concernant de la "hi-fi, de la bijouterie, de l'électroménager, qui peuvent faire l'objet de garde à vue.
Le couvre-feu interdisant toute circulation entre 19h00 et 7h00 reste en vigueur à Saint-Martin jusqu'à mercredi.
Un vol Air France supplémentaire
Air France a annoncé mardi la mise en place d'un vol supplémentaire jeudi entre Pointe-à-Pitre et Paris, en plus du vol quotidien, pour "renforcer le rapatriement des sinistrés".
Willem-Alexander, roi des Pays-Bas : « Je n'avais encore jamais vu une chose pareille »
Le roi des Pays-Bas Willem-Alexander, accompagné du ministre néerlandais de l'Intérieur Ronald Plasterk, est arrivé de son côté lundi soir sur Sint Maarten, partie néerlandaise de Saint-Martin.
« J'ai vu la vraie guerre et des catastrophes naturelles avant, mais je n'avais encore jamais vu une chose pareille », a déclaré le monarque à la télévision néerlandaise NOS. « Partout où vous regardez, c'est la dévastation », a ajouté le roi, qui devait poursuivre son voyage mardi dans les îles néerlandaises voisines de Saba et Sint Eustatius.  « Les gens me disent: "nous nous tenons côte à côte, nous reconstruirons l'île". Ils ont confiance en l'avenir ».
 

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