La justice est parfois très complexe pour
ceux qui la découvrent pour la première fois... L'attente peut
aussi sembler très longue... surtout pour les victimes. Depuis plus
d'un an, Nadia se bat pour sa fille, victime présumée d'un viol à
12 ans. Mais, jusqu'à présent, elle peine à avoir des réponses. Où
en est l'enquête ? Doit-elle ou non s'attacher les services d'un
avocat ? Y aura-t-il un procès ? L'auteur présumé de l'agression,
un membre de sa famille, sera-t-il inquiété ? L'engrenage
judiciaire a commencé le 6 mars 2007. Ce jour-là, Nadia reçoit un
coup de fil de la police nationale du Lamentin. Suite à un
signalement du collège où sa fille est scolarisée, une enquête pour
« viol » est ouverte. Les faits remonteraient à 2004 et auraient
été commis par un membre
de la famille, chez qui l'adolescente
passait parfois ses weekends ou ses vacances.
« La douleur de ne pas savoir »
Un peu déboussolée au début, la maman ne
porte pas plainte tout de suite. « Les policiers ne m'ont pas dit
que je pouvais le faire. Ce sont des amis qui m'ont ensuite
conseillé de porter plainte. J'ai ramené ma fille trois fois au
commissariat pour qu'elle y soit entendue. L'agresseur a été placé
en garde-à-vue puis remis en liberté. Comme on me l'a demandé, j'ai
vu le pédo-psychiatre pour ma fille et on a remis l'expertise aux
enquêteurs ». Depuis, plus rien. L'enquête a peutêtre avancé mais
Nadia n'a pas été tenue informée. En pleurs face à ce vide, cette
maman regrette de ne pas en savoir plus à ce jour. « Cela fait déjà
un an... Je ne comprends pas la justice. Pourquoi ce silence ? »,
s'interroge-t-elle sans cesse. « Ma fille vient d'avoir 16 ans,
plein de choses sont ressorties. Elle me demande où ça en est, il
faut bien que je lui apporte des réponses. Je ne les ai
malheureusement...