Florence Arthaud : « Quand j'en ai assez, je largue les amarres, seule »

Florence Arthaud : « Quand j'en ai assez, je largue les amarres, seule »

Propos recueillis par Ugo LAINAT (ALP)
(Philippe DOBROWOLSKA)
(Philippe DOBROWOLSKA)

Il y a 24 ans jour pour jour… Florence Arthaud entrait dans la légende ! « La petite fiancée de l'Atlantique » est toujours la seule femme à avoir gagné la Route du Rhum, en 1990. Solitaire et authentique, elle prépare une course réservée aux femmes. Et sera concurrente.

Que représente la Route du Rhum pour vous aujourd'hui, 24 ans après votre victoire historique ?
D'abord un rêve d'enfance. C'est une épreuve tellement magique. En cela, la première édition (en 1978) incarne sans doute le mieux l'aspect exceptionnel de cette course. J'ai encore l'image de Mike Birch surgissant de nulle part à l'arrivée avec son petit trimaran jaune (Olympus Photo) et s'imposant avec seulement 98 minuscules secondes d'avance sur Michel Malinovsky, pourtant encore en tête au large de la Guadeloupe! C'était fabuleux. En fait, cette toute première Route du Rhum a inspiré des générations entières de skippers. Au fil des éditions, cette course a favorisé et accompagné l'évolution des catamarans et des trimarans. Le Rhum 2014 s'inscrit pleinement dans cette lignée.
Ce « romantisme » , qui a contribué à la légende des premières éditions, ne s'est-il pas peu à peu effacé au profit d'une véritable course à la technologie ?
Pour moi, cela fait partie d'une évolution normale des choses. La course à la technologie fait partie intégrante d'une épopée telle que la Route du Rhum. Et puis, c'est loin d'être nouveau dans l'univers de la voile. Il faut ainsi se souvenir d'Eugène Riguidel et de son trimaran de 25 mètres en 1982, ou encore de Mike Golding, par exemple. Chaque génération cherche à progresser...

Suivez l'info en temps réel
sur l'appli France-Antilles !

Télécharger