Les organismes bancaires et
d'investissement étaient invités à venir expliquer aux maires et à
leurs représentants la crise financière et ses probables
répercussions
locales. D'emblée, le représentant de
l'Association française des banques, Daniel Germé, sous directeur
de la BDAF, a tenu à affirmer qu'« il n'y a pas de crise financière
à la
Martinique ». Mais il a ajouté aussitôt : «
le coût de la monnaie sera répercuté sur le marché des emprunts.
L'argent qui circule déjà ou qui sera mis en circulation, à travers
les crédits et les prêts, coûtera plus cher. Cet argent, nous
l'achetons ailleurs et nous le payons à un prix qui a augmenté
».
Les maires ont aussitôt manifesté leurs
inquiétudes quant à la répercussion de cette conjoncture sur les
prêts à taux variables déjà contractés auprès d'organismes
bancaires spécialisés. Selon les spécialistes financiers, le marché
ne retrouvera une certaine stabilité qu'au cours de l'année 2009. «
Peut-on alors envisager un rééchelonnement de la dette ? », ont
alors interrogé les maires ? Malgré la réponse très diplomatique
des banquiers présents, les édiles ont compris qu'ils devront payer
d'une manière ou d'une autre.
Seule « consolation », la présence du
directeur de l'Agence française de Développement (AFD) qui a
rappelé aux uns et autres la mission d'assistance aux collectivités
que l'organisme public peut apporter aux municipalités. Pour
ceux-ci, il s'agira surtout de mieux préparer les opérations
d'investissements plutôt que de subir le stress de créances
engagées qu'ils ne savent plus comment honorer.
4200 CHAMBRES D'HÔTEL auraient été
perdues aux Antilles ces dernières...