Fanny J triomphe à l'Olympia
CONCERT

Fanny J triomphe à l'Olympia

Alfred Jocksan (agence de presse GHM)

La chanteuse guyanaise, Fanny J, s'est produite à l’Olympia, samedi Gloria. Dans la salle Bruno-Coquatrix, scène mythique du music-hall parisien, la sirène de Cayenne a repris tous les succès qui ont fait danser ses fans ces dernières années. (Photos : Alfred JOCKSAN)

La chanteuse guyanaise, Fanny J, poursuit son chemin. Son passage à l’Olympia, samedi soir, en plein week-end pascal, n’a pas démotivé son public. La salle Bruno-Coquatrix était pleine pour écouter ses mélodies envoûtantes. Sur cette scène mythique du music-hall parisien, elle rappelle une autre sirène de Cayenne, Edith Lefel…
Fanny J a fait venir quelques artistes, Niko dont elle chantait les chansons petite, Axelle, « une copine de longue date, sa voix est magnifique », Berth, Didi Dodo, Devoted et Gandhi ont fait l’ouverture. L’ensemble sur la direction du chef d’orchestre, Thierry Delanay, avec Rody à la basse, Albert à la percussion, Grégory Louis à la batterie, Granville et Cercal aux synthés. Bayobé et Wendy ont poussé la voix en chœur.
Fanny J a exploré un grand univers musical montrant ses multiples talents. Le public a été saisi par la fluidité de son jeu de scène. Un swing et une complicité avec Warren ont laissé le public sans voix. Elle ne s’est rien interdit pour plaire à ses admirateurs.
 
Fanny J « Ton public, c’est ton supporter »

Avez-vous pensé, pendant votre adolescence, que vous chanteriez un jour sur la scène de l’Olympia ?

J’avais entendu la chanson d’Aznavour. Mais je n’y ai jamais sérieusement pensé. Comme tout le monde, j’en rêvais. Mais, me retrouver là, c’est le « best du best ». Ça fait pleurer d’être sur cette scène et à la fin, il y a une sorte de paix. Maintenant, je suis bien. Je fais le plus beau métier du monde.

Comment s’est passé cette première ?
Ce concert s’est vraiment très bien passé. Je ne sais pas si je brûle les étapes. En tout cas je vais là où j’ai envie d’aller. Je suis contente pour moi, je suis contente pour ma communauté, je suis contente pour le zouk de ma génération, pour le zouk en général, et puis on espère qu’on fera encore de belles choses.

Vous avez montré vos capacités à changer de style musical. Est-ce que vous comptez faire évoluer votre musique ?

Oui, c’est exactement comme cela que j’ai envie d’évoluer, j’ai envie de faire ce qu’il me plaît. Mis à part le zouk, j’aime la musique tout court. Je pense que pour pouvoir vivre encore longtemps de ça, il faut que je me fasse plaisir. C’est ma conception de la musique.

On a vu votre petit jeu de scène, entre excuses et pardon. Etait-ce pour chauffer ce public majoritairement jeune et masculin ?

Il faut toujours chauffer un peu les mecs, gentiment. Warren le fait très bien et il le fallait. Entre nous on est comme chien et chat, mais on est toujours ensemble. Il était important que les gens nous voit ensemble sur scène et c’est réussi, puisque les messieurs ont chanté avec les « baguettes magiques ».

Etait-ce une mise au point, car il nous a semblé voir des larmes quand vous étiez dans ses bras ?
C’était simplement émouvant pour moi, parce que pris dans le show on ne se rend pas complètement compte de ce qu’on fait. Et lorsqu’on se pose cinq minutes et qu’on se dit « t’es à l’Olympia », et avec lui, qui m’a repérée lors d’un concours de chant en Guyane, et sans qui je ne serais pas là aujourd’hui, c’est extraordinaire. Il y a huit ans, j’étais en Guyane. Aujourd’hui je suis à l’Olympia et il est encore là. Et au-delà de son rôle de réalisateur, de compositeur, et de chanteur, c’est quelqu’un qui a un gros cœur. Et qui s’investit dans tout. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, s’il a courru à gauche et à droite, il est toujours là, il regarde ce qu’il manque. Il fait tout pour que lui et son staff puissent avancer de la meilleure des façons. J’ai envie de dire que je l’aime et que je l’adore. On continuera encore longtemps ensemble.

Vous avez changé de manager, pourquoi ?

J’ai changé de manager simplement parce qu’il n'y a plus de compréhension mutuelle à présent. Mon nouveau manager est une femme, donc nous avons probablement plus de points communs qu’avec mon ancien staff, qui a fait un travail exceptionnel, je tiens à le dire. On se quitte, mais peut-être, on ne sait jamais, pour se retrouver dans quelques années et collaborer sur autre chose, que ce soit ou non du management.

Quelle erreur doit-on éviter dans une carrière ?

Sincèrement, je crois que l’erreur à ne pas commettre est d’oublier ses supporters lorsqu’on vit d’un métier comme le nôtre. Ton public est ton premier supporter. Je crois avoir donné assez d’amour puisque la salle était pleine. Tant qu’on aura cet échange, je crois je serais toujours au rendez-vous.
 

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