Dans les rues de Castries, aucune référence
ne renvoie au décès de Derek Walcott à l'âge de 87 ans. Seuls
quelques titres des périodiques que l'on trouve difficilement
mentionnent la disparition de l'auteur de « Omeros » , son dernier
grand ouvrage publié au début des années 1992. Il serait plutôt
dans le coeur et la tête de ses concitoyens. En tout cas, c'est ce
que croit Bernard, un chauffeur de taxi quinquagénaire. Sa
scolarité limitée aux classes primaires ne lui a pas permis de
connaître la poésie de Derek Walcott.
« C'EST LE ROI DES MOTS »
Par contraste, une très jeune femme,
employée du Government Information Service (le secrétariat général
pour la communication de l'Etat), ne savait plus où donner de la
tête face aux trois temps forts qui ont ponctué les cérémonies
d'adieu, élevées au rang d'hommage national à l'écrivain. Les
oeuvres de celui qui était entré au panthéon des célébrités du pays
depuis 1992 avec l'attribution du Nobel de littérature, étaient
chaque année au centre d'une cérémonie de manifestations à travers
le pays.
C'est par « lavayvey » (la veillée) que le
premier rendez-vous a commencé vendredi dès 19 heures. Des
témoignages ont succédé à différentes manifestations artistiques
s'inspirant...